Des Anges
Des anges nostalgiques, il n’y en a plus beaucoup. Aux jours d’aujourd’hui, les anges ont besoin d’avoir une pêche d’enfer.
Les anges gardiens surtout.
Là où autrefois, un « friselis » dans l’oreille aurait suffit, pour donner l’alerte, c’est maintenant « tenorissimo »
Certains anges sont obligés d’utiliser des portes voix de plus en plus puissants, faisant appel à des techniques acoustiques de plus en plus sophistiquées, sans pourtant arriver à se faire entendre.
Et puis toutes leurs ouailles ont, maintenant, une oreille déjà collée à leur portable.
Il leur faut installer d’innombrables antennes paraboliques et lancer des millions de satellites pour essayer de couvrir la cacophonie planétaire et se faire entendre.
Et tout cela passe sur nous comme un immense courrant d’air.
Pourtant tout un chacun sait très bien, mais sans vouloir l’admettre « Qu’il suffit d’un arbre pour affirmer le vent »